Rôle de l’environnement sur notre Vieillissement


Les maladies chroniques liées à l’âge sont la conséquence de facteurs de risques individuels identifiables en relation avec notre environnement (= Exposome).
- Sédentarité
- Exposition professionnelle
- Milieu socio-économique
- Pollution atmosphérique
- Alimentation (excès ou carence)
- Perturbateurs endocriniens
Alors que la génétique correspond à l’étude des gènes, l’épigénétique s’intéresse à la modification de l’expression de nos gènes face à l’environnement. Les modifications épigénétiques peuvent être réversibles (contrairement aux mutations = modification de la séquence de l’ADN) et transmissibles sur plusieurs générations.
L’épigénétique peut transformer en vieillissement accéléré sur la descendance les comportements à risque pendant la grossesse de la mère.
Les 1000 premiers jours de vie, de la fécondation à l’âge de 2 ans, conditionnent 70 % des maladies à l’âge adulte. Naître à New York entre fin 2001 et début 2002 est un facteur de risque pour le développement d’un stress chronique et d’une fragilité émotionnelle. C’est la conséquence du stress causé à la mère, alors enceinte, lors des attentats du 11 septembre. Ce phénomène de transmission d’un traumatisme est une illustration de l’épigénétique.
Que sait-on des perturbateurs endocriniens aujourd’hui ?
Les perturbateurs endocriniens sont des substances chimiques étrangères à l’organisme capable de modifier le fonctionnement du système hormonal. Ils peuvent avoir des effets néfastes sur la reproduction, la croissance, le métabolisme thyroïdien et glucidique, les troubles du neuro développement, les cancers hormonodépendants. Il en existe des centaines et leur fonctionnement n’est pas facile à analyser car ils ne répondent pas aux règles de la toxicologie classique.
Leur effet n’est pas dose dépendante, on peut avoir de faible dose dans l’organisme mais un impact fort sur la santé. Il y a aussi un effet « cocktail » où les perturbateurs peuvent interagir entre eux.

Comment se protéger des perturbateurs endocriniens ?

La prévention est essentielle, il faut connaître les perturbateurs, savoir où on les trouve pour réduire notre exposition. Il y a trois types d’exposition aux PE dans notre quotidien: ce qu’on mange, ce qu’on respire et ce qu’on met sur notre peau.
L’alimentation représente 80% des contacts avec les P.E sous forme de pesticides, conservateurs, colorants et emballages plastiques. Il faut éviter au maximum les plats préparés et privilégier les aliments bio.
Concernant la pollution de l’air, on peut agir sur notre intérieur en aérant 10mn par jour et en évitant les parfums d’ambiance et les produits ménagers chimiques. Enfin côté cutané, il s’agit de limiter l’utilisation de cosmétiques et de favoriser les produits bio.
La consultation
pré conceptionnelle
On observe une baisse de la fertilité dans le monde. Le dernier rapport de l’Organisation Mondiale de la santé fait état d’une personne sur six qui serait concernée.
Il est maintenant prouvé que les perturbateurs endocriniens participent à ce phénomène, avec notamment augmentation de l’endométriose, de l’oligoasthénospermie, des ovaires micropolykystiques, de la diminution de la réserve ovarienne.
Devant le recul de l’âge de la première grossesse en France et en Europe (phénomène sociétal) et l’impact de notre environnement sur le génome la consultation préconceptionnelle doit être au cœur des préoccupations du gynécologue.
Cette consultation aura pour objectifs:
- Détermination de l’âge ovarien
- Dépister les facteurs de risque métabolique et environnemental
- Explorer la fertilité de l’homme
- Informer et sensibiliser le couple aux perturbateurs endocriniens
